- Christophe, tout d'abord, comment allez-vous ?
« Ca va. Même s'il y a quelques petits critériums dans la semaine, on arrive à se refaire une santé. Physique et morale. Parce que le Tour de France, c'est ça. Il faut la tête et les jambes. Mais dès qu'il y a le moindre grain de sable... »
- Sans compter qu'en plus de toutes vos infortunes, il y a eu ces affaires de dopage...
« Là, la dernière semaine a vraiment été lourde. Ce n'est pas facile de repartir tous les jours pour 200 km, avec cette ambiance, avec une telle pression. Ca fait du bien de se poser mentalement. De ''refaire'' du vélo, mais dans d'autres conditions. Ca fait aussi du bien de voir tout ce public. J'étais à Lisieux mardi. Il y avait beaucoup de monde, beaucoup d'ambiance. Ca soulage, tout simplement. »
- Le déroulement de cette saison a été vraiment paradoxal depuis le début, avec un départ en fanfare lors du Dauphiné, puis du championnat de France ?
« Si j'étais arrivé dans les Pyrénées avec la même forme que dans les Alpes... Dans le Galibier, j'étais encore bien, même si je déclinais un peu. C'est d'autant plus rageant de s'être fait piéger comme ça. Surtout lorsque vous portez le maillot tricolore. Pourtant, c'était assez fabuleux d'être soutenu, de voir les gens vous encourager sur les bords des routes comme ils l'ont fait. »
- Qu'allez-vous faire maintenant ?
« Je vais encore participer à plusieurs critériums la semaine prochaine. Ensuite, je vais passer une semaine à la maison. Enfin. Ensuite, je reprendrai lors du Tour du Limousin, puis je repartirai sur quelques Classiques, en vue des championnats du monde à Stuttgart. S'ils ont lieu. Ca serait bien aussi de marquer quelques points, puisque je suis actuellement dixième au classement UCI. »
Propos recueillis par Stéphan LETOURNEAU (Le Bien Public)